Critique VO TPB : Cosmic Odyssey [DC]

Scénario : Jim Starlin.
Dessins : Mike Mignola.

Suite à ma lecture de la mini série prélude à Infinite Crisis Rann-Thanagar War, je me suis intéressé à la partie cosmique de DC, quelque chose que je connais assez peu et qui m'intéresse, moi qui fus un grand fan des sagas cosmiques Marveliennes. J'en ai parlé à mon vendeur de comics et il m'a alors sortit le TPB VO de Cosmic Odyssey, que je me suis empressé de prendre, tout excité que j'étais.
Mais d'abord, pourquoi est-ce que je l'ai pris ? A cause de deux noms, ceux des deux artistes chargés de l'histoire : Starlin et Mignola. Jim Starlin. Mike Mignola. C'est-à-dire le scénariste qui m'a fait aimer le cosmique chez Marvel, qui m'a donné un vrai vilain à craindre et à aimer en même temps (Thanos), et le créateur d'Hellboy, ce dessinateur aux traits si particuliers et si bons. Wow, comment passer à côté de ce qui est sûrement un chef d'oeuvre, me dis-je alors ? Maintenant, je me dis que j'aurais peut-être dû passer à côté...

Car même si Cosmic Odyssey a deux créateurs parmi mes favoris et qui n'ont vraiment plus grand chose à prouver dans les comics aujourd'hui, je crois que c'est une de mes plus grandes déceptions de lecture. Peut-être est-ce que j'en attendais trop, peut-être est-ce que je suis trop critique...peut-être. En tout cas, je pense que c'est un des plus gros ratages de Jim Starlin et de Mike Mignola, et je vais vous dire pourquoi maintenant.

Déjà, l'histoire est à la fois trop simple et facile, et à la fois trop complexe. Le pitch de départ est simple : y a une méchante forme d'Anti Vie qui veut détruire l'univers, c'est Métron qui l'a réveillée et faut tout faire pour l'arrêter. Ok. Bon, ça casse pas trois pattes à un canard, mais est-ce que le Gant d'Eternité était meilleur, niveau scénar' de départ ? Un pas beau qui prend un gant surpuissant pour plaire à la Mort et les héros qui veulent l'arrêter, ça va pas plus loin. Mais là où la différence est grande entre Cosmic Odyssey et le Gant d'Eternité, c'est le traitement : Starlin a fait un truc génial chez Marvel, il s'est planté chez DC.
Car, en effet, dès qu'on a passé ce pitch rapide (et l'arrivée rapide des héros sur New Genesis), ben moi j'ai été très vite perdu. Peut-être est-ce à cause de la VO, mais j'ai eu du mal à comprendre pourquoi Highfather (le Roi de New Genesis, l'opposé d'Apokolips) et Darkseid (qui a la trouille et demande de l'aide aux héros) envoie quatre paires de héros sur quatre planètes différentes : Thanagar (Superman & Orion), la Terre (Batman & Forager, une sorte d'habitant de New Genesis, mais qui proviendrait du Monde Insecte), Rann (Starfire & Lightray) et Xanshi (Martian Manhunter & Green Lantern). En fait, il faut pour que l'Anti Vie vienne sur Terre que ces planètes explosent en une création d'Antie Matière et qu'elles aillent dans leur Soleil, et après ça fera un grand BOOM qui permettra à l'Anti Vie de venir...wow...

Peut-être ais-je mal compris, mais déjà là c'est chaud. Très chaud, même. Starlin met en plus un Jason Blood/Etrigan qui doit servir à notre ami Darkseid de contrôler l'Anti Vie (salopard un jour...) et les pensées d'un personnage de chaque tandem, ce qui rend l'histoire...indigeste. C'est d'ailleurs une bonne réflexion, ça : ça parle trop. Y a trop à lire. Je ne suis pas de ceux qui aiment que les images dans les comics, mais là y a trop de blabla. C'est gentil quand ça a une utilité, mais quand ça plombe le récit et l'envie de lire, non merci.
Bon, après, on voit chaque paire attaquer les "messagers de l'Anti Vie" sur chaque planète avec plus ou moins de réussite : Starfire & Lightray y arrivent plutôt facilement (d'ailleurs l'explication pour le victoire est un peu tirée par les cheveux, je savais pas Starfire si calée en chimie...), Superman & Orion y arrivent après que Superman ait tabassé un robot Big One et que Orion ait massacré presque tout Thanagar (Orion, digne fils de son paternel, Darkseid), Batman & Forager y arrivent mais avec le sacrifice de Forager (un des seuls vrais bons moments du bouquin, c'est bien mais si faut attendre la fin pour ça...) et Martian Manhunter & Green Lantern n'y arrivent pas à cause de l'arrogance de Green Lantern. D'ailleurs ce moment est certainement le meilleur de l'histoire : l'arrogance de Stewart est bien préparée avant (pas comme Forager sur qui on ne sait presque rien) et c'est bien traité, même si on peut se demander quand même qui est le mec qui a tout repeint en jaune...l'envoyé de l'Anti Vie ? Mouais, facile...

On a enfin la fin, avec l'arrivée du Docteur Fate (mouais) qui utilise Orion & Darkseid & Etrigan & Highfather pour créer une sorte de barrière entre l'Anti Vie et eux, et Forager se sacrifie, et voila. Ah, si, Darkseid emmène les sortes de boîte où sont enfermés les envoyés de l'Anti Vie (m'a fait penser à Ghostbusters, ça), et pis c'est tout. Une histoire soit trop facilement et donc rapide, soit trop complexe et chiante à lire. J'hésite encore.
En tout cas, scénaristiquement, je fus déçus.

J'espérais par contre de beaux dessins comme Mignola sait nous les faire, mais je fus déçus aussi. Mignola n'a pas semblé à son aise dans ces trucs cosmiques, et ça se comprend : pour moi, il est fait pour l'urbain, le sombre, les jeux de lumière et les étrangetés dans le noir. Là, le cosmique, c'est pas son truc et ça se voit. C'est dommage, avec un dessinateur plus inspiré et mieux choisit, ça aurait pu mieux passer...

Finalement, je ne regrette pas l'achat de ce TPB : au fond, j'ai passé quand même quelques bons instants (même si j'en aurais voulu plus) et ça m'a permit de mieux connaître New Genesis, Apokolips et les "cosmiques" de DC. Seulement, Starlin est meilleur sur Marvel (il s'y connaît peut-être mieux) et Mignola est plus doué sur de l'urbain. Dommage...

j avais bien aimé
du bon mignola et une intrigue cosmique sympa avec des retombees sympa surtout sur GL....
Fut traduit par bethy....

Oui, les conséquences étaient "sympathiques" si on peut dire sur Green Lantern, même si je pense que c'est parfois occulté ces derniers temps...
M'enfin, on va pas l'accabler toute la vie non plus, John Stewart.